Par Hanane Larbi 

Oran perd un lieu de culture. 

Le Centre de Documentation Économique et Sociale

( CDES) fermera ses portes le 30 juin. 

On aurait aimé lire « fermeture temporaire du CDES » ou « fermeture exceptionnelle du CDES » mais l’intitulé du communiqué est clair: il est bien question de « fermeture définitive. » 

C’est son directeur Bernard Janicot qui l’a tristement annoncé dans un communiqué, expliquant que la défection d’un partenaire conjuguée à un déficit financier « insurmontable » ont eu raison de la fonctionnalité du centre.

Pour ceux qui ne connaissent pas le CDES, la description la plus brève serait: un phare pour le monde universitaire…un véritable patrimoine documentaire. 

Une vraie mine d’or en langue arabe et en langue française, mais que malheureusement étudiants et enseignants boudent de plus en plus, préférant fréquenter «le Web.» 

D’ailleurs, le nombre décroissant d’adhérents, donc de cotisations a également contribué à sa clôture. 

Fondé en 1963, juste après l’indépendance, par les défunts Msgr Henri Teissier et Msgr Pierre Claverie, car lié à l’évêché d’Oran, le CDES a servi de lieu d’études et de lieu de réflexion. 

Il faut citer à ce propos « les cafés débats du CDES. » 

Se tenant mensuellement, ils sont devenus avec le temps « des rencards à ne pas rater. » Et ce ne sont pas seulement les Oranaises et les Oranais qui vous le diront. 

À un moment où le besoin en sciences sociales, en outils d’analyse se fait de plus en plus sentir: la fermeture du CDES ne pouvait pas plus mal tomber. 

Étrangement…. La nostalgie pour ce lieu est déjà en train de nous envahir.