Par Hanane Larbi 

Bras de fer, tensions, humiliation, crise Algéro- Française ou crise Franco- Algérienne, selon la rive d’où on parle…cela fait des mois et des mois que ces mots reviennent sempiternellement. 

Les mérites de la diplomatie ayant disparu au profit d’annonces d’un autre ministère, nous avons tous assisté à de nombreuses audiences de surenchère. 

Il est à noter que plusieurs personnes se sont évertuées à élargir l’espace de la raison, mais leurs voix étaient couvertes, comme justement décrit par le Président Tebboune, par “ un brouhaha.” 

Le voyage de Nicolas Lerner, patron de la DGSE (Direction générale de la Sécurité Extérieure) en janvier dernier se devait être essentiel. Et il l’a certainement été, sauf que le brouhaha était toujours là. Et il y a eu des jours où celui-ci a été particulièrement assourdissant. 

Le sujet des fameuses OQTF ( obligation de quitter le territoire français) ayant littéralement saturé l’air et l’espace, toute tentative ne serait-ce que d’une modeste causerie était vouée à l’échec. 

Trop de brouhaha avons-nous dit. 

Les voeux téléphoniques de l’Aid El-Fitr du Président Macron au Président Tebboune ont fait taire cet affreux bourdonnement. 

Effectivement, cet appel émanant du président français, a certes permis aux deux chefs d’Etat de reprendre langue mais il a été l’axiome confirmant que le traitement de la relation bilatérale était revenu à l’Elysée, précisément la où il fallait qu’il soit. 

L’ impératif d’avoir Emmanuel Macron comme unique point de repère a été assouvi. 

Même si les deux communiqués provenant et du Palais d’El-Mouradia et du Palais de l’Elysée ne sont pas tout à fait similaires bien que conjointement écrits, ces derniers font foi “ d’une refondation de la relation.” Leur contenu est ambitieux et annonciateur d’un retour “de dialogue d’égal à égal” et valident “ le principe d’une rencontre prochaine” entre Abdelmajid Tebboune et Emmanuel Macron. 

Il y a eu ces derniers temps en France, énormément de phrases blessantes, de formules chocs inutiles envers l’Algérie. Certains mettront cela sur le fait que le monde de la politique est de plus en plus violent. 

D’autres, à l’inverse regrettent le manque de pondération, d’acuité politique de certains officiels qui compliquent des situations déjà sibyllines. 

Les bons mots d’un sage de la ville de Mostaganem nous viennent instantanément à l’esprit “Même si vous n’êtes pas le soleil, ce n’est pas une raison pour être un nuage. »