Par Hanane Larbi
Le pays fait face à un brouillage informationnel sans précédent.
La presse traditionnelle ayant perdu de plus en plus de terrain avec l’explosion de médias en ligne et autres plateformes: il n’y a plus que vélocité, viralité et surtout qu’anonymité.
Alors qu’il y a 10 ans, beaucoup percevaient les réseaux sociaux comme un ferment démocratique, favorisant la communication entre citoyens, l’histoire est en train de s’écrire autrement.
En effet, les réseaux sociaux sont utilisés aujourd’hui pour mettre en lambeaux la réputation du pays, et sa sacrosainte unité.
Et plus l’élément de propagande sera répétitif, grossier et simpliste, plus il aura de chance d’opérer efficacement.
L’épisode « grosse propagande » n’est pas un fait nouveau pour l’Algérie. Elle l’a déjà vécu pendant la guerre de libération.
Cette expérience, feu Mohamed Lemkami, l’évoque admirablement dans son ouvrage: Les hommes de l’ombre. Officier du MALG ( Ministère de l’Armement et des Liaisons générales) il décrit comment « la révolution a du faire face à un déchaînement de la part de la presse coloniale. »
Il explique combien la désinformation était plus dangereuse que l’ignorance.
Et c’est pour cette raison que lui et « ses camarades » sous l’autorité de Abdehafid Boussouf ont du créer de toute pièce : une contre-propagande pour « faire rempart aux mensonges français. » Et ils l’ont fait.
Faut-il attribuer ce succès à leur niveau de conscience, à leur degré d’engagement? Ou était - ce la bonne guidance.
“ Le fleuve fait des détours seulement parce que personne ne lui montre le chemin.”
Adage éthiopien-