Par Hanane Larbi
A l’annonce de la disparition du pape François, l’émotion a été planétaire.
Depuis, le Vatican croule sous les messages de condoléances émanants de chefs d’état, de têtes couronnées, de Premiers ministres en activité ainsi que d’anciens, d’écrivains, d’artistes, de patrons d’entreprises, de citoyens croyants ou incroyants.
Mais un homme a fait le mort ( l’humour noir est de rigueur ici). C’est Benjamin Netanyahou. Aucun message, aucune réaction de sa part.
Comment faut-il interpréter le silence de Netanyahou?
Tout d’abord, ce n’est un secret pour personne: les relations entre le Vatican et Israël ont toujours été de “ qualité tres moyenne.”
Totalement à l’inverse des liens avec les évangélistes des églises protestantes, qui eux expriment avec “ étalage” leur soutien à Israël.
Secundo, le pape François avait mis en “ émoi total” Israël, et ce déjà en 2015, en reconnaissant l’état de Palestine, et en appuyant de toutes ses forces une solution à deux états “ avec une paix juste.”
En décembre 2024, le pape dénonça en public le fait que les autorités Israéliennes n’aient pas laissé entrer le patriarche à Gaza, “comme elles l’avaient promis.” Il avait qualifié les attaques israéliennes “ d’immorales et de disproportionnées” et avait demandé par ce fait: l’ouverture d’une enquête.
Gaza à été vraiment omniprésente durant son pontificat.
L’infirmier du pape a révélé que même sur son lit d’hôpital, il appelait tous les jours à 20h, heure de Gaza, les 2 prêtres de la seule paroisse “ restante” et prenait de leurs nouvelles “ pendant une petite minute.”
Appelant encore à un cessez-le-feu, le souverain pontife avait dénoncé jusqu’à son dernier souffle, et ce sont ses mots: “ la situation humanitaire dramatique et ignoble à Gaza.”
Le dernier message du pape François pour la fête de l’Aid El- Fitr était rempli de tristesse mais aussi d’espérance, il nous demandait à tous “ de regarder l’avenir avec des yeux d’enfants, car les enfants ne demandent pas qui est l’ennemi à détruire mais qui est l’ami avec lequel ils peuvent jouer.”
Tout bien considéré, les condoléances d’un monstre comme Netanyahou comptent-elles?