الحراك الإخباري - L’Algérie, alliée stratégique des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme
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L’Algérie, alliée stratégique des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme

منذ 22 ساعة|الأخبار


Ahmed Abdelkrim


Dans un contexte mondial marqué par la montée des tensions et la recomposition des équilibres géopolitiques, l’Algérie s’impose comme un acteur incontournable de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel. Forte d’une expérience unique dans la lutte contre le terrorisme, elle entretient avec les États-Unis un partenariat militaire et diplomatique fondé sur la confiance, le respect mutuel et des intérêts sécuritaires communs.

Un partenariat de longue durée avec Washington

Depuis 2005, l’Algérie et les États-Unis maintiennent un dialogue stratégique régulier. Alger participe à des programmes structurants comme l’International Military Education and Training et à l’initiative antiterroriste transsaharienne (TSCTP), qui regroupe onze pays africains autour d’objectifs communs de lutte contre les groupes armés. Ces échanges ont permis de développer une interopérabilité précieuse, tout en respectant l’indépendance stratégique de l’armée algérienne.

L’expertise algérienne, un atout rare

Cette coopération s’appuie sur une compétence opérationnelle forgée dans les épreuves. La décennie noire a doté l’Algérie d’un savoir-faire unique en matière de contre-terrorisme et de gestion de crises asymétriques.

Le 116e Régiment de Manœuvres Opérationnelles (116e RMO), créé en 2015 pour succéder au GIS, incarne cette expertise. Unité d’élite directement placée sous l’autorité du chef d’état-major, il excelle dans la libération d’otages, les opérations spéciales, la lutte anti-guérilla, les interventions maritimes et la neutralisation de menaces stratégiques. Sa réputation dépasse les frontières et inspire le respect des partenaires internationaux.

Trois visites du général Langley : un dialogue stratégique consolidé

Le général Michael Langley, commandant d’AFRICOM, s’est rendu à trois reprises en Algérie, signe d’un dialogue bilatéral de haut niveau.

• Juillet 2024 : première rencontre officielle avec le général d’armée Saïd Chanegriha. L’ambassadrice américaine salua alors « le rôle central de l’Algérie dans la promotion de la stabilité régionale ». La rencontre Chengriha–Langley ne se limite pas à un simple geste diplomatique. Elle symbolise un partenariat stratégique en plein essor, bâti sur la reconnaissance mutuelle des compétences et sur une vision partagée des défis mondiaux. Dans un contexte international marqué par les incertitudes, l’Algérie apparaît plus que jamais comme un acteur pivot, capable de dialoguer avec toutes les grandes puissances sans renoncer à son indépendance de décision.

• 22 janvier 2025 : signature d’un Mémorandum d’Entente (MOU) en matière de défense, fruit de plusieurs années de négociations. Ce document ouvre la voie à une coopération élargie : contre-terrorisme, entraînement militaire, sécurité maritime et santé militaire. Une Commission Militaire Conjointe (JMC), prévue pour 2025, en assurera le suivi.

Lors de la cérémonie, le général d’armée Chanegriha rappela que ces relations reposent sur « la rationalité, le pragmatisme et le dialogue constructif en vue d’un partenariat durable ».

Une confiance concrète et tournée vers l’avenir

À Washington, l’ambassadeur Sabri Boukadoum a confirmé la mise en place prochaine de trois groupes de travail pour traduire le MOU en actions concrètes. Parmi les priorités : les échanges de renseignement maritime et le renforcement des coopérations dans les services militaires. Avec optimisme, il résuma cette nouvelle phase par la formule : « Le ciel est la limite ».

Pour les stratèges américains, ce rapprochement est aussi un moyen de contrebalancer l’influence grandissante de la Russie et de la Chine en Afrique, tout en s’appuyant sur une puissance régionale crédible et indépendante.

Le rôle de l’Algérie dans la stabilité régionale

Au-delà de ses frontières, l’Algérie reste un acteur clé des médiations régionales, que ce soit dans la crise malienne, en Libye ou dans le reste du continent. Sa diplomatie privilégie la non-ingérence et le règlement politique des conflits, tout en soutenant des dispositifs sécuritaires robustes sur le terrain.

Dans un rapport du Congressional Research Service, les États-Unis reconnaissent que la vigilance et les capacités de l’Algérie ont permis de contenir l’expansion de plusieurs groupes terroristes dans le Sahel.

Une alliance discrète, mais décisive

L’alliance algéro-américaine illustre un modèle rare : celui d’un partenariat équilibré, fondé sur la complémentarité et non sur la dépendance. Dans un environnement géopolitique instable, cette relation se distingue par sa solidité, sa discrétion et son efficacité.

Pour Washington comme pour Alger, il s’agit moins de multiplier les déclarations que d’obtenir des résultats tangibles : sécuriser les frontières, prévenir les crises et renforcer la stabilité régionale.

Selon plusieurs observateurs à Washington, l’Algérie se distingue par sa capacité à passer rapidement de l’engagement à l’action concrète. Une approche pragmatique et efficace, qui suscite un respect croissant dans les cercles décisionnels américains.

تاريخ Aug 8, 2025