Par Hanane Larbi
La ville de Bâle en Suisse a accueilli hier l’édition 2025 du concours de l’Eurovision.
La participation d’Israel a suscité critiques et protestations, mais les appels à son exclusion n’ont pas été entendus par l’Union Européenne de radio-télévision (UER), organisatrice du concours.
Alors que l’UER, avait exclu la Russie en 2022 « à cause de la guerre en Ukraine » sa décision de ne pas faire de même avec Israël « à cause de la guerre de Gaza » pose quelques problèmes d’incohérence.
Interrogée par des journalistes sur « sa position jugée troublante » l’UER a répondu « qu’elle tenait à garder le caractère apolitique du concours. »
Une réponse sibylline, tout à fait insatisfaisante, qui en a fait réagir plus d’un, et qui a poussé de nombreux journalistes à « investiguer. »
Il se trouve que l’un des plus grands sponsors du concours de l’Eurovision est Moroccanoil. Une entreprise de soins capillaires Israélienne, partenaire présentateur de l’Eurovision depuis 5 ans.
D’ailleurs, c’est une équipe de coiffeurs de Moroccanoil qui a été chargée de fournir des soins capillaires et un coiffage aux artistes participants à la compétition musicale.
Avec une politique « deux poids, deux mesures », à laquelle s’ajoute l’argent du parrainage: très difficile de croire « à la neutralité culturelle » du concours.
Un grand bravo, cependant, à la télévision publique espagnole RTVE qui a défié l’organisateur et a diffusé un message de soutien aux Palestiniens avant le début de la finale.
Ce samedi, des manifestations pro-Palestine, non-autorisées ont bien eu lieu à Bâle.
Drapeaux palestiniens, fumigènes verts, mais également des pancartes remarquables « Welcome to the genocide contest » ( Bienvenue au concours du génocide), « Ouvrez les frontières de Gaza » mais la plus éloquente était tenue par une jeune fille en keffieh, elle affichait « Chantez pendant que Gaza brûle. »