Par Hanane Larbi 

Un jeune homme de 22 ans, a été sauvagement tué ce vendredi dans une mosquée dans le Sud de la France. 

Il s’appelait Abu-bakr. 

Un prénom n’est jamais donné par hasard. 

En réalité, un prénom n’est pas seulement donné, il est avant tout destiné à être porté. 

Les agents de l’état civil affirment que le prénom de Abu-bakr se fait de plus en plus rare.

Serait il si difficile à porter? Ou serait-il « parcimonieusement » attribué? 

Ou peut-être ne s’appelle pas Abu-bakr qui veut.

Abu-bakr Cisse, lui, avait 22 ans. 

Il est décrit comme « l’homme souriant qui nettoyait la mosquée. »

Il était en service chaque vendredi, et le faisait gracieusement. 

« Qu’ Allah bénisse un individu qui s’est mis tout entier au service de son frère. »

Ces paroles sont de Abu-bakr As-Siddiq, le bien-aimé compagnon du Prophète. 

Elles épousent parfaitement les intentions et gestes de Abu-bakr Cisse. 

Coïncidence diriez-vous? Alors, sans doute une coïncidence providentielle. 

Aujourd’hui, les gestes de bonté comme ceux du jeune Cisse sont éclipsés par le discours de l’exclusion. Et son meutre en atteste. 

Au lieu de condamner franchement l’innommable, les politiques français tergiversent sémantiquement et honteusement, certains préfèrent parler d’un acte anti-musulman plutôt que d’islamophobie, d’autres optent pour la formule anglo-saxonne plus soft “ le Islam bashing.”

Mais dites nous, à quoi bon tous ces détours? 

Un jeune homme a été tué parce qu’il était de confession musulmane. Hélas, il ne sera plus là. 

Il s’appelait opportunément: Abu-bakr.