Par Hanane Larbi 

Jorge Mario Bergoglio s’est éteint ce matin à Rome, 

à l’âge de 88 ans. 

Dans un monde de conflits, son avertissement “Soit nous sommes frères, soit tout s’écroule!” résonne encore. 

Oui, les appels du pape François dépassaient largement les frontières de l’Eglise catholique, car il parlait “ à la maison commune.” Il a été le souverain pontife qui aura exhorté le plus l’occident à ne pas faire l’amalgame entre islam et terrorisme. 

L’une de ses dernières images, le montre en pancho argentin, en train de prier. Il fut critiqué par de nombreux cardinaux pour cela “ car un pape ne s’habille pas comme cela.” Tout comme il fut critiqué au début de son pontificat pour avoir refusé d’habiter dans le Palais apostolique. C’était la première fois en 110 ans qu’un pape ne dormait pas “ sous les dorures et le pourpre de la résidence papale.” 

Le pape François aura réussi à vivre la fête de Pâques. Visiblement à bout de souffle, il s’économisera juste pour les quelques mots de la bénédiction pascale. D’une voix très faible, il a tenu à la dire lui-même. Sentait-il la fin? 

La cité du Vatican a annoncé 9 jours de deuil. 

Fidèle jusqu’au bout à son engagement de sobriété, le pape avait demandé de son vivant à être inhumé dans la basilique Sainte Marie Majeure de Rome, et non dans la Crypte des Papes au Vatican comme c’est la tradition. 

Son dernier geste politique, hormis sa courte rencontre avec le vice président américain JD Vance, fut son appel pour la paix en Afrique et surtout pour un cessez-le feu à Gaza.