Hanane Larbi 

Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza fait état de 32 morts et d’une centaine de blessés, victimes, aujourd’hui à l’aube, de tirs de chars et de drones israéliens sur un site de distribution d’aide alimentaire à Rafah, dans le sud de Gaza. 

Le Bureau a également annoncé que peu de temps après le premier drame, une autre personne a été tuée dans une fusillade au niveau d’un point de distribution similaire au sud du corridor Netzarim à Gaza City. 

À l’heure actuelle, l’aide alimentaire est distribuée par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une entité privée gérée par Israël et les États-Unis, qui vient d’achever « chaotiquement » une première semaine d'opérations dans l'enclave. 

Les images de milliers de palestiniens parqués dans des enclos entourés de barbelés, attendant sous un soleil de plomb un colis de nourriture ont été jugées « indignes » par les professionnels de l’humanitaire. 

En effet, les sites de la GHF sont sécurisés par des contractants américains tandis que des troupes israéliennes patrouillent à l’intérieur des périmètres. 

Pour accéder aux sites, les Palestiniens sont soumis à moultes contrôles d’identité et à des vérifications biométriques et reconnaissance faciale. 

Les Nations unies et autres groupes ont refusé de coopérer avec la GHF. Pour eux, la fondation « a tout simplement militarisé l’aide » allant ainsi à l’encontre de tous les principes et valeurs humanitaires. 

Le Bureau des médias du gouvernement à Gaza à décrit les points de distribution de la Fondation Humanitaire de Gaza comme des « pièges mortels et non comme des points de secours humanitaire. »

La GHF, pour son compte, a publié un communiqué où elle dément tout décès et accuse le Hamas « de fomenter de fausses informations. »