Ahmed ABDELKRIM
Au cœur de la nuit, Israël a franchi un seuil gravissime en lançant une attaque massive et meurtrière contre plusieurs cibles civiles et militaires en Iran. Cette offensive, menée avec une violence inédite, a frappé des quartiers résidentiels habités par des hauts dignitaires de la République islamique, tuant notamment trois hauts gradés de l’armée iranienne, figures centrales de la défense nationale.
Par cette opération, Israël confirme son choix d’une stratégie d’agression systémique, loin de toute logique de défense, et impose une spirale de violence qui menace la stabilité non seulement de l’Iran, mais de l’ensemble de la région.
Trois hauts commandants iraniens assassinés dans une attaque ciblée et illégale
Les autorités iraniennes ont rapidement identifié les victimes principales de cette attaque terroriste :
• Le major-général Hossein Salami, commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC),
• Le major-général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes,
• Le major-général Gholam Ali Rashid, commandant du quartier général Khatam-al-Anbiya.
Ces dirigeants, symboles de la souveraineté et de la résistance iranienne, ont été tués dans leurs propres quartiers résidentiels à Téhéran, précisément dans les zones de Niavaran et Velenjak, où l’armée israélienne a ciblé des habitations civiles avec des armes de haute précision, une méthode communément associée au terrorisme d’État.
Des sites stratégiques et des zones civiles frappés sans distinction.
Israël n’a pas hésité à frapper des infrastructures militaires iraniennes clés telles que Natanz, le centre du programme nucléaire pacifique iranien, ainsi que des bases de missiles souterraines près de Kermanshah et des installations radar à Hamadan.
Mais l’opération est allée bien au-delà des objectifs militaires : plusieurs quartiers résidentiels ont été visés intentionnellement, provoquant la mort de civils et détruisant des logements sans aucune justification stratégique. Cette violation flagrante du droit international humanitaire constitue, aux yeux des autorités iraniennes et de nombreux observateurs internationaux, un crime de guerre.
Une agression planifiée visant à torpiller la paix
Cette attaque survient à la veille d’une réunion diplomatique cruciale entre l’Iran et les États-Unis sur la relance des discussions nucléaires. Pour de nombreux analystes, il ne fait aucun doute que l’objectif d’Israël était de saboter tout espoir de désescalade et de maintenir la région dans une logique de guerre permanente.
La stratégie israélienne repose sur une doctrine : imposer la force brutale, neutraliser tout concurrent régional et ignorer délibérément le droit international. L’attaque de cette nuit illustre cette méthode cynique qui ne laisse aucune place à la diplomatie.
Israël : un État hors-la-loi
La communauté internationale reste trop silencieuse face à un État qui, depuis des décennies, multiplie les assassinats ciblés, les bombardements de territoires souverains et la répression brutale du peuple palestinien.
L’attitude israélienne en Syrie, en Irak, à Gaza et désormais en Iran s’inscrit dans une stratégie cohérente de déstabilisation régionale et de domination par la terreur.
Les accusations de terrorisme d’État à l’encontre d’Israël ne sont plus l’apanage de quelques pays : elles s’étendent aujourd’hui à de nombreux experts, ONG et organisations de défense des droits humains qui dénoncent des violations répétées et systématiques des règles de la guerre et de la souveraineté des nations.
Téhéran promet une riposte foudroyante et légitime
Face à cette agression directe, les autorités iraniennes ont promis une riposte rapide et sans compromis. Le Guide suprême Ali Khamenei a déclaré que "l’ennemi paiera le prix fort" et que "les représailles seront à la hauteur de l’offense."
Les observateurs estiment que plusieurs fronts de riposte sont envisageables :
• Des frappes via les Houthis du Yémen sur des navires et des infrastructures économiques israéliennes dans la mer Rouge.
• Des cyberattaques massives visant les systèmes financiers et énergétiques d’Israël.
• Des tirs de missiles balistiques directs sur des sites militaires israéliens.
Un risque majeur d’embrasement régional
L’Iran, victime d’une attaque d’une ampleur sans précédent, pourrait entraîner une réaction en chaîne dans l’ensemble du Moyen-Orient. La mer Rouge, le Golfe Persique, le Liban et la Syrie sont des terrains où les alliés régionaux de l’Iran pourraient rapidement s’activer.
Une guerre directe entre l’Iran et Israël, jusqu’ici évitée, semble aujourd’hui possible. Les États-Unis, qui s’étaient engagés à désamorcer les tensions par la voie diplomatique, se retrouvent désormais dans une position inconfortable, pris entre leur allié israélien et les risques d’une déstabilisation généralisée.
En s’arrogeant le droit de frapper où et quand il le souhaite, Israël agit comme une puissance hors contrôle, convaincue que seule la force militaire peut garantir sa survie. Mais l’histoire montre que la violence ne crée jamais la sécurité durable.
L’Iran, malgré les pertes, reste debout et déterminé à défendre sa souveraineté. Sa riposte sera probablement proportionnelle à l’agression subie. Mais l’Iran peut aussi choisir une réponse graduée et stratégique, démontrant une fois de plus sa capacité à gérer les crises avec patience et intelligence.
Face à la brutalité aveugle, la résistance et la lucidité demeurent les armes les plus puissantes.