Par Hanane Larbi
Le monde des livres pleure Souad Inal.
Elle aimait tant les livres.
Que ce soit à la bibliothèque de l’Ecole des beaux-arts, que ce soit à la Radio nationale ou chez elle: les livres étaient là. Elles les chérissaient tant.
Souad était la fille de Ahmed Inal et de Zoulikha Benzine: des modèles de révolutionnaires. Une révolution dont elle était tellement pétrie, qu’on avait l’impression qu’elle y avait pris part. Est-ce ce sentiment qui lui avait donné « ce look »
si particulier?
En hiver, elle portait une superbe veste vert militaire, un peu à la Che, en automne, elle avait toujours des gilets très originaux, elle se démarquait tellement… le sac toujours en bandoulière, prête à « attaquer » sa journée. Et elle en faisait des choses, Souad.
Elle avait travaillé des années sur l’ouvrage « Lettres à Zoulikha. » La correspondance de sa mère, un livre exceptionnel édité par l’association Les Amis de Abdelhamid Benzine.
Elle s’était jeté dans ce projet corps et âme, et regrettait de n’avoir pas « les ressources nécessaires » pour d’autres ouvrages « afin que la guerre soit bien comprise » disait-elle.
Cet objectif, elle l’avait déjà quand elle réalisa pour la Radio nationale l’émission « Fach’ Hadou » Histoire et Mémoire avec Rachida Moncef. Une merveille de programme, une référence.
Oui, Souad s’appliquait tellement. Si ses livres pouvaient parler...