Par Hanane Larbi
L’entretien téléphonique du 31 mars entre les présidents Tebboune et Macron le jour de l’Aïd avait eu le grand mérite de “ réouvrir le canal” entre Alger et Paris.
Nous l’avions tous compris, il fallait placer le curseur exactement au niveau du Palais de l’Elysée et exactement au niveau du Palais d’El-Mouradia pour que la longue crise de 8 mois trouve un épilogue.
Heureusement ou malheureusement le curseur est visiblement toujours à l’Elysée. Alors que le communiqué algérien datant du 13 avril, qui ordonnait l’expulsion de 12 agents de l’ambassade de France émanait du ministère des Affaires étrangères d’Ahmed Attaf, le communiqué français en date 15 avril annonçant « l’expulsion symétrique de 12 agents du réseau consulaire et diplomatique algérien en France » était lui signé de l’Elysée, donc du bureau du président Macron.
C’est Emmanuel Macron, par sa propre voix, qui rappelle pour consultations Stéphane Romatet
son ambassadeur en poste à Alger, et c’est Emmanuel Macron qui annonce l’expulsion des douze diplomates algériens.
La politique étrangère étant sa chasse gardée, le président français est pratiquement seul à occuper le terrain diplomatique. Toute sa politique extérieure se conforme à sa propre vision du monde, à laquelle il y corréle des équations fortement personnelles avec les chefs d’Etat.
C’est le cas avec le président Tebboune.
Par voie de conséquence, le dialogue Paris- Alger est totalement tributaire d’un échange Macron- Tebboune.
À ce stade, c’est le seul “ retour” qui aurait du sens et de l’incidence.