Par Hanane Larbi
Les chercheurs universitaires, par opposition aux politiques, ont une objectivité et une humilité qui manquent aux précédents.
Depuis l’annonce de la venue du MAE français Jean-Noël Barrot à Alger, et de sa venue “ physique” dans notre capitale, il y a eu souhaits et pronostics.
Tout est passé. Fin de crise entre Paris et Alger, la réconciliation, reprise de coopération, nous avons eu aussi : la désescalade, les plus prudents eux ont opté pour “ une reprise en demie teinte” ou le réchauffement.
Il doit sûrement y avoir un substrat de vérité dans tous ces choix descriptifs. Mais la personne qui a eu la formule la plus juste, c’est Benjamin Stora.
Ce 6 avril lors d’une interview sur Radio France L’historien-chercheur, qui planche tout de même depuis 50 ans sur la colonisation de l’Algérie, a eu une phrase très simple mais qui a le mérite de tout résumer: “ le ton a changé.”
Petite digression. Au début du 20e siècle, l’expression n’était pas “ changer de ton” mais “ changer de gamme.” En d’autres termes, l’échelle détermine la conduite verbale, donc le discours.
Et quoi de mieux qu’un bon vieux et rigoureux dicton Allemand comme illustration “ Qui trop haut prend le ton, n’achève pas la chanson.”
Tout est dans le ton.