Par Hanane Larbi
En France, un récent sondage désigne Jacques Chirac « président préféré des Français » et ses 2 mandats comme « la belle époque. »
Le constat récurrent étant : « certes, Il n’a pas tout bien fait mais la France était bien plus apaisée sous Chirac. »
Certains iront plus loin: « c’est le dernier président de tous les français, et sans doute également le dernier avec une véritable stature internationale. »
Sur l’aspect politique étrangère, il est vrai que Chirac laissera une bonne image de son action diplomatique.
Les Algériens, malgré la signature avortée d’un Traité d’amitié, garderont le souvenir d’un homme qui a fait de son mieux pour dépassionner le lien entre l’Algérie et la France. Et ce, toujours avec énormément de tact et de clairvoyance.
Plus globalement, il restera comme l’un des derniers chefs d’état occidentaux a avoir défié les Israéliens et a avoir fait des gestes forts envers les Palestiniens. Ce même Chirac que Yasser Arafat appelait respectueusement « Docteur Chirac » et à qui la population de Ramallah a « offert » une rue.
Toujours en politique extérieure : l’histoire retiendra le refus de Chirac de participer à l’invasion de l’Irak.
Un choix qui s’avèrera plus que lucide.
Dans un monde ébranlé par des craquements multiples, les gens ont besoin d’être rassurés.
Ce sondage sur la « Chiracostalgie » est intéressant car il est symptomatique de cette attente et de ce besoin de stabilité. Mais sans doute traduit- il également ce refus de voir des relations malmenées, des liens séculaires se transformer en pugilat permanent.
Comme l’a si bien dit Chirac à Jérusalem : « this is not a method. »