Hanane LARBI
Alors que Donald Trump a déployé à Los Angeles 4000 gardes nationaux et 700 marines pour neutraliser les émeutes contre les expulsions de migrants, le gouverneur démocrate Gavin Newsom, 57 ans, y voit lui « le fantasme fou d’un président dictatorial. »
À la tête du « golden state » l’état non seulement le plus ensoleillé, mais le plus populeux et le plus riche, le gouverneur a engagé un véritable bras de fer avec le président américain.
À travers des joutes verbales hyper médiatisées, Newsom invite tous les Américains « à se redresser car la démocratie est attaquée. »
Trump et Newsom n’en sont pas à leur première confrontation. En mars, le gouverneur s’était opposé frontalement sur les droits de douane imposés par le locataire de la Maison Blanche. Démarche explicable puisque la Californie est le premier état importateur des États-Unis.
Quant à Trump, il a toujours insisté sur le fait que Newsom était « un incompétent» et l’avait même accusé, en début d’année, d’être responsable des incendies qui ont ravagé la Californie. Cette semaine, le président américain a ironisé en disant « qu’arrêter le gouverneur de Californie serait super. »
Cela fait un bon moment que Gavin Newsom répond du tac au tac à Donald Trump. Ses allocutions solennelles à ses administrés sont très appréciées, et son ton de défiance plaît à une base démocrate en quête d’un vrai chef.
Marié et père de 4 enfants, sourire éclatant et cheveux toujours impeccablement gominés, le gouverneur de Californie semble être galvanisé par son rôle de premier opposant à Donald Trump.
Ce dernier affiche bien son intention de tirer profit de ce conflit frontal pour s’imposer comme le favori à l’investiture démocrate pour la Maison Blanche en 2028.