Par Hanane Larbi
Ce lundi 31 mars, Marine Le Pen cheffe de file des députés du Rassemblement National ( RN) a été
reconnue coupable de détournement de biens publics.
Elle est condamnée à 5 ans d’inéligibilité avec exécution immédiate.
Sauf coup de théâtre, cela veut dire que du 31 mars 2025 au 31 mars 2030 Marine le Pen ne pourra se présenter à aucune élection.
Sitôt le jugement connu, tous les regards se tournent vers le president du RN Jordan Bardella. Serait-il le plan B ou même le plan naturel du parti pour la prochaine élection présidentielle?
Les pronostics vont bon train. Bardella jouit d’une côte de popularité “ insolente” surtout auprès des jeunes, ses déplacements à l’étranger sont de plus en plus fréquents et ce dernier adopte également et très ouvertement des postures de véritable dauphin.
Nombre d’observateurs attribuent même à Bardella la prouesse d’avoir fait du RN un parti pratiquement mainstream.
Mais est ce suffisant pour en faire un bon candidat pour la course à l’Elysée?
Pendant toute l’après-midi de la journée, politologues et journalistes étudiérent la possibilité “ d’un plan Bardella.”
Leur conclusion, en substance, était la suivante:
Étoile montante oui, épaules présidentielles non.
Invitée au journal télévisé de 20 heures, ce fut Marine Le Pen qui tua dans l’œuf le sujet : “Jordan est un atout formidable pour le mouvement” avant de remarquer
“ j’espère que nous n’aurons pas à user de cet atout plus tôt que nécessaire.”
Cela a le mérite d’être clair. Jordan Bardella ne sera pas le recours pour 2027. Et Marine Le Pen n’a aucune intention de faire la courte échelle au jeune homme de 29 ans, car pour le moment “elle ne lâche pas l’affaire.”
Au Rassemblement National, c’est chacun son tour.