الحراك الإخباري - Algérie–France : le retour du calme ? Une diplomatie algérienne qui mise sur la sagesse
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Algérie–France : le retour du calme ? Une diplomatie algérienne qui mise sur la sagesse

منذ 7 ساعات|رأي من الحراك

Ahmed Abdelkrim


Les relations entre Alger et Paris n’ont jamais été simples. Elles avancent par vagues, entre rapprochements timides et crises soudaines. Pourtant, malgré les tensions récentes, un souffle nouveau semble émerger : celui d’un possible retour au dialogue. Et au cœur de cette dynamique, un élément apparaît avec évidence : la diplomatie algérienne s’affirme comme un modèle de sang-froid et de cohérence.

Un signal fort : la libération de Boualem Sansal

La libération de l’écrivain Boualem Sansal n’est pas un simple fait divers diplomatique.

C’est un geste qui marque. Il montre qu’Alger sait écouter, sait ajuster, sait apaiser sans jamais renier ses principes.

Dans un contexte où certains attendaient un durcissement, l’Algérie a préféré la hauteur de vue.

Un message limpide : la force d’un État se mesure aussi dans sa capacité à désamorcer.

Alger a d’ailleurs répondu positivement à la demande d’un État ami, raisonnable et respectueux dans sa démarche, preuve supplémentaire que lorsque le dialogue est sincère et équilibré, la diplomatie algérienne sait se montrer ouverte, constructive et réceptive.

La retenue algérienne : un choix, pas une contrainte

Alors que certaines voix françaises ont multiplié les provocations, souvent pour des raisons de politique intérieure ,l’Algérie a refusé d’entrer dans ce jeu. Pas de surenchère. Pas de réaction impulsive. Pas de communication nerveuse.

Le pays a choisi la méthode, la patience et la cohérence.

Cette retenue n’est pas une faiblesse : c’est une stratégie.

Une manière de rappeler que la souveraineté ne s’exhibe pas dans les cris, mais dans la maîtrise.

Nuñez, la voix de l’apaisement… à contre-courant

Au milieu de ce tumulte, les propos de Laurent Nuñez ont apporté une respiration.

Lui qui reconnaît que la politique « du bras de fer » envers Alger n’a jamais fonctionné.

Lui qui plaide pour un dialogue lucide, débarrassé des réflexes de confrontation.

Un discours rare à Paris, et encore plus rare dans un climat dominé par les outrances de certains responsables politiques.

Car à l’opposé, des personnalités comme Bruno Retailleau et Xavier Driencourt préfèrent hausser le ton, provoquer, attiser.

Une stratégie électoraliste, mais contreproductive. L’Algérie, elle, ne tombe pas dans ce piège.

Elle observe, analyse, et répond par la diplomatie.

Pendant ce temps, Berlin a compris l’essentiel

L’Allemagne, pour sa part, semble avoir saisi ce que certains responsables français refusent encore de voir.

Berlin considère l’Algérie comme un véritable partenaire stratégique, pas comme un pays à sermonner ou à presser.

Le leadership allemand a compris que la coopération avec Alger se construit dans le dialogue apaisé, l’écoute, et le respect mutuel. Pas dans les pressions. Pas dans les récits stigmatisants. Pas dans la confrontation.

C’est la différence entre une diplomatie réfléchie… et une diplomatie brouillonne.

Extrême droite française : un incendie sans effet

Dans cette crise, les leaders du RN et de l’extrême droite française ont tout intérêt politique à jeter de l’huile sur le feu. Ils cherchent le clash, l’escalade verbale, la stigmatisation de l’Algérie.

Mais ils ne réussiront jamais à déstabiliser un État fort, souverain, structuré, qui maîtrise ses outils et ses codes diplomatiques.

Les discours incendiaires ne produiront aucun résultat.

Ils affaiblissent la position française.

Ils renforcent paradoxalement la stature d’Alger.

Et surtout, ils se heurtent à une diplomatie algérienne qui fonctionne sur d’autres valeurs :

sagesse, clairvoyance, cohérence, stabilité.

Deux visions politiques s’affrontent :

• d’un côté, l’Algérie, solide, constante, fidèle à une doctrine d’équilibre ;

• de l’autre, une France traversée par une instabilité politique inédite, où les postures remplacent parfois les stratégies.

Une maturité diplomatique confirmée

L’Algérie demeure fidèle à sa ligne :

• défendre ses intérêts,

• préserver sa souveraineté,

• rester ouverte au dialogue,

• mais refuser le rapport de force et les provocations.

Ce positionnement est aujourd’hui reconnu dans plusieurs capitales.

Chacun connaît la valeur de l’Algérie : un pays pivot, fiable, essentiel dans les équilibres méditerranéens, africains et énergétiques.

Quelles pistes pour un avenir commun ?

Si Paris veut renouer avec Alger, la route est claire :

• un respect mutuel basé sur les faits et non sur le passé,

• une coopération pragmatique (sécurité, énergie, mobilité, économie),

• un discours moins passionnel et plus stratégique,

• et surtout, de la cohérence.

La diplomatie algérienne trace son chemin

Dans cette séquence tendue, l’Algérie a montré ce qu’est une diplomatie mature :

ne pas répondre aux provocations, éviter les précipitations, maintenir une ligne, et privilégier les issues pacifiques.

Face à une scène politique française fracturée, parfois incohérente, Alger avance avec constance et lucidité.

Et si la France décide un jour de sortir des postures pour revenir à la stratégie, alors seulement une nouvelle étape pourrait s’ouvrir.

L’Algérie est prête.

Reste à savoir si Paris l’est aussi.

تاريخ Nov 18, 2025