الحراك الإخباري - Le Maroc, cheval de Troie d’Israël au cœur du monde arabe..une vieille histoire
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Le Maroc, cheval de Troie d’Israël au cœur du monde arabe..une vieille histoire

منذ أسبوع|الأخبار


Ahmed ABDELKRIM 


Quand le royaume chérifien sacrifiait ses voisins sur l’autel de ses propres intérêts

Les révélations se succèdent, implacables, et dessinent un tableau sans fard d’un royaume marocain qui, loin d’incarner la solidarité arabe, a souvent choisi la voie de la trahison méthodique et calculée. La complicité entre le Makhzen et Israël n’est ni récente ni accidentelle : elle est structurelle, enracinée dans une politique étrangère qui, sous des airs de victime, a toujours su pactiser avec ses ennemis proclamés pour mieux manigancer contre ses voisins.

Dans un récent témoignage accordé au quotidien israélien Yedioth Ahronoth, le général Shlomo Gazit, ancien chef du renseignement militaire israélien, lève un pan supplémentaire du voile : en 1965, lors du sommet de la Ligue arabe tenu à Casablanca, le Maroc de Hassan II livrait littéralement ses frères arabes au Mossad. Pendant que les chefs d'État, les responsables des services de renseignement et les généraux discutaient, à huis clos, des préparatifs militaires pour une future guerre contre Israël, le roi offrait un accès direct aux Israéliens. Les échanges stratégiques étaient écoutés, enregistrés, puis transmis avec une précision chirurgicale aux services israéliens.

Une trahison d’une portée historique. 

Grâce à ces renseignements, Israël n’eut aucun mal à mesurer la faiblesse des armées arabes et à identifier les failles de leurs coordinations. Deux ans plus tard, en juin 1967, Tel-Aviv lançait une attaque éclair, détruisant les forces aériennes égyptiennes et jordaniens au sol en quelques heures. La guerre des Six Jours, largement facilitée par les informations marocaines, se solda par l’occupation de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, du Sinaï, de Gaza et du Golan.

Le Maroc, fidèle à une stratégie machiavélique, n’en était pas à son coup d’essai. Cet épisode n’a fait que confirmer une constante : derrière la posture officielle de défense des causes arabes et de la Palestine, le royaume a toujours mené une politique parallèle, souterraine, marquée par une alliance tacite et durable avec Israël.

La signature des accords d’Abraham en 2020 n’a été qu’un dévoilement tardif de ce qui était, depuis longtemps, une réalité opérationnelle. Depuis les années 1960, Rabat a collaboré avec le Mossad, notamment pour sécuriser son pouvoir intérieur, museler les opposants, et garantir la stabilité d’un régime qui n’a jamais hésité à s’allier aux puissances qu’il feint de combattre.

Le Makhzen cultive depuis des décennies l’art de la duplicité : il se présente comme victime, se drape dans la défense des causes arabes, tout en poignardant ses voisins dans le dos. Une diplomatie vicieuse et calculée, où la loyauté n’existe que de façade et où les alliances se nouent et se dénouent selon les intérêts immédiats du trône.

Ce double jeu s’est également manifesté dans les tensions récurrentes avec l’Algérie. Sous couvert de dénoncer un supposé "blocus" ou des "agressions", le royaume n’a cessé de multiplier les provocations, d’alimenter des réseaux d’influence et de nouer des partenariats militaires et sécuritaires avec Israël, y compris dans des secteurs aussi sensibles que le renseignement électronique et la cyber-surveillance. Avec l’Algérie, le Makhzen manie l’art de la fausse main tendue : il affiche des gestes de paix tout en serrant fermement, dans son autre main, le couteau de la trahison.

La stratégie marocaine repose sur une mécanique vieille et éprouvée : se faire passer pour l’agressé, tout en agissant en sous-main pour déstabiliser l’ordre régional. Le Makhzen ne recule devant rien, quitte à s’allier au diable, tant que ses intérêts immédiats – en particulier la consolidation du pouvoir monarchique et la perpétuation de ses ambitions territoriales – sont servis.

L’histoire retiendra que le Maroc a souvent trahi avant de négocier, poignardé avant de tendre la main, conspiré avant de se plaindre. Derrière les apparences policées des discours royaux et les déclarations de solidarité de circonstance, le royaume chérifien a choisi depuis longtemps son camp : celui d’une diplomatie froide, opportuniste et, bien souvent, lâche.

تاريخ Jun 10, 2025