Par Hanane Larbi
Les liens se resserrent de plus en plus entre Ankara et Alger. Et la récente visite en Algérie de Hakan Fidan, le ministre des Affaires étrangères turc est là pour en attester.
Fait marquant, le MAE turc a été reçu à la Présidence de la République.
Fidan a également tenu avec Ahmed Attaf, la troisième réunion du Groupe de planification conjoint; et si nous en sommes à la 3ième édition c’est une preuve que les choses avancent, n’est-ce pas?
Mais mieux que cela….nous avons appris que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs du Conseil de coopération stratégique de haut niveau, devant se tenir à l’occasion de la visite prévue du Président Tebboune en Türkiye.
Cela sera donc son deuxième déplacement au pays d’Atatürk.
L’annonce d’une visite d’état est toujours une agréable nouvelle pour plusieurs raisons, mais elle confirme principalement « la bonne santé » de la relation entre pays concernés.
S’ajoute à cette annonce de bon augure, une autre nouvelle tout aussi bienfaisante: l’ouverture d’un consulat général turc à Oran.
Il est évident que la présence de 1400 entreprises turques en Algérie est remarquable; bien entendu que voir les coopérations militaire, énergétique “ au beau fixe” est une plus-value et pour l'Algérie et pour la Türkiye, mais ouvrir une représentation diplomatique- hors capitale- cela donne un angle complémentaire de la réalité politique de la relation bilatérale.
Le MAE turc a en effet salué une coopération exceptionnelle et s’est félicité de l’amitié liant la Türkiye à l’Algerie, tout en soulignant “ la confiance respective.”
Confiance: ce mot que nous attendions tous.
Nous l’attendions car nous assistons ces dernières semaines à une telle érosion du niveau de confiance avec certains pays, que nous en sommes plus que fatigués.
Nous sommes las de voir des réchauffements se refroidir en une toute petite semaine, nous sommes las de voir des drones assombrir notre ciel, et surtout nous sommes anéantis par un génocide sans fin en terre de Palestine.
Aussi, quand des interactions positives existent, et qu’elles sont génératrices de confiance - même dans le cas où cela peut être une forme “ de confiance calculée” - nous ne pouvons que les valoriser.
Et à défaut de faire confiance à l’ensemble de la civilisation, faisons juste confiance à Mandela, lui qui au summum de la déception, avait trouvé le moyen de dire “ Que nos voix reflètent nos espoirs, et non nos peurs.”’