Ahmed ABDELKRIM
Depuis son indépendance, l’Algérie s’est imposée comme une voix singulière, souvent respectée pour sa constance et ses principes. Après une période plus discrète, Alger retrouve aujourd’hui une place centrale sur l’échiquier diplomatique. Sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune, avec l’expérience d’Ahmed Attaf et la finesse d’Amar Bendjama, la diplomatie algérienne connaît une nouvelle vitalité.
Le président Tebboune, l’architecte d’une diplomatie de principes
Abdelmadjid Tebboune a replacé la diplomatie au cœur de sa présidence. Fidèle à l’héritage historique de l’Algérie — lutte anti-coloniale, non-alignement, solidarité avec les peuples opprimés — il a donné une nouvelle visibilité aux positions algériennes.
Ses priorités :
• la cause palestinienne, avec la Déclaration d’Alger qui a rassemblé les factions palestiniennes en 2022 ;
• la question sahraouie, que l’Algérie continue de défendre comme un dossier de décolonisation ;
• le retour du leadership africain, marqué par l’élection de l’Algérie au Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour 2025-2028.
Chaque prise de parole du président Tebboune insiste sur la souveraineté, la justice et la solidarité internationale. Il veut une Algérie non alignée mais influente, capable de parler au Nord comme au Sud.
Ahmed Attaf, la voix expérimentée de la diplomatie algérienne
Ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf est l’un des diplomates les plus expérimentés de sa génération. Déjà chef de la diplomatie dans les années 1990, il a fait son retour en 2023 avec un objectif clair : donner corps et cohérence à la vision présidentielle.
Attaf apporte :
• son expérience des grandes négociations internationales, acquise au cours de décennies de carrière ;
• son réseau diplomatique, notamment en Afrique et au sein de l’ONU ;
• sa capacité à traduire les principes en stratégies opérationnelles, que ce soit dans les médiations régionales ou dans les alliances multilatérales.
C’est lui qui sillonne l’Afrique et le monde pour plaider en faveur d’un ordre international plus juste, pour défendre les positions algériennes sur la Palestine, le Sahara occidental et la sécurité régionale. Sa parole est mesurée, ferme et crédible.
Amar Bendjama, l’art de la diplomatie fine à l’ONU
À New York, l’Algérie peut compter sur Amar Bendjama, ambassadeur auprès des Nations unies. Diplomate aguerri, il a donné une nouvelle force à la voix algérienne dans les débats multilatéraux.
Bendjama est reconnu pour :
• ses interventions fermes sur la cause palestinienne, dénonçant les blocages au Conseil de sécurité ;
• sa défense constante du Sahara occidental comme dossier de décolonisation ;
• sa capacité à porter la voix africaine dans les discussions sur la gouvernance mondiale.
Respecté pour son professionnalisme, il incarne la diplomatie subtile mais inflexible de l’Algérie.
Les hommes de l’ombre : un réseau diplomatique solide
Derrière ces figures visibles, une génération de diplomates et de conseillers travaille en coulisses. Ce sont eux qui préparent les textes, assurent les contacts permanents, négocient les détails dans les capitales étrangères, ou suivent les dossiers sécuritaires complexes (Sahel, Libye, Mali).
Leur action, souvent discrète, donne une assise technique à la ligne politique et contribue à la crédibilité de l’Algérie.
Une diplomatie de constance et d’avenir
Avec le président Tebboune comme chef d’orchestre, Attaf comme voix expérimentée, Bendjama comme porte-parole multilatéral et une armée discrète de diplomates, l’Algérie renoue avec son rôle historique : celui d’un pays qui défend les causes justes, parle pour les peuples, et refuse la compromission.
Cette diplomatie d’équilibre, enracinée dans la mémoire des luttes d’émancipation mais ouverte sur les enjeux contemporains, confère à l’Algérie une crédibilité rare. Si elle parvient à aligner ses ambitions extérieures avec un développement interne plus robuste, l’Algérie pourrait redevenir l’un des piliers incontestés du Sud global au XXIᵉ siècle.